En plein milieu de la place centrale, on y retrouve des estrades temporaires mettant en avant ce qui semblait être un pupitre assez haut.
Des journalistes en tout genre, des daguerréotypes placés le long de l'allée, on y retrouve tout un cortège de gens haut placés face à la palisse de bois en hauteur. On s'attendait à une élocution importante, bien sûr. D'où la présence de civils pour les plus chanceux ayant obtenu une place parmi les premiers rangs, tandis que les autres se retrouvent entassés l'un après l'autre. Les discussions se font nombreuses, et soudain, les journalistes et la population se tourne vers le cortège qui s'amène.
C'est ainsi que les maires de la zone est, ouest, nord et sud, s'amène.
Premièrement, Laetitia Madden. Vêtu de longs vêtements élégants. Ses cheveux bien coiffés, sa démarche, on reconnaît bien les manières de High Court.
Nikolai Santos, à la moustache, et visage rigide. Vêtement noirâtre, épaulières, c'est un homme au tempérament difficile et qui se retranscrit par son regard presque toxique.
Eido Yamato, au visage des plus aimables malgré un côté niait. Habits typiquement Valmarien, il parait le plus joyeux du quatuor.
Et, enfin, Samir Indra, un turban entourant les cheveux de celui-ci. Vêtements plutôt belges, c'est un long pantalon qui touche quasiment les chaussures.
Les quatre prennent ainsi place sur les chaises posée un peu plus loin de l'élément central de l'estrade en bois.
Subitement, on y voit à la suite des maires des différentes zones, un homme, le président même, venant alors se placer devant le grand pupitre tandis que les différents gardes à ses côtés viennent se placer le long de l'estrade. Son regard passe alors en direction des feuilles face à lui. Le visage neutre, replaçant ses lunettes, un instant, le silence s'installe au fil et à mesure que celui-ci tends la main, sourire digne et appréciable du président à la majorité favorable et aimé de la population.
Soudainement, c'est une voix calme, douce, mais tout autant forte qui vient englober l'entièreté de la scène tandis que des photos commencent à être prise.
- « Mes Chers concitoyens, Chères concitoyennes.
Aujourd'hui, est un jour qui, très certainement, marquera l'histoire, est essentiel quant au développement et à la pérennité de notre très chère Mirebellum.
Vous m'avez choisi deux fois. Deux mandats où je continue à faire entendre votre voix !
Et je continuerai à vous servir, pleinement, grâce au vote que vous m'avez donnés. Cependant, s'il y a bien une chose que je ne peux laisser passer, c'est voir notre si belle Mirebellum se retrouver face au danger que peuvent représenter l'avarice d'autrui.
Et j'ai décidé. Décidé de vous donner une information capitale qui, très assurément, va bouleverser notre grande cité.
Il y a de cela des années, une ville du nom de Mirefield s'est hissée parmi les plus grandes. Parmi High Court, avec qui nous avons entretenu de belles relations par le passé, et avec qui nous continuons de pérenniser nos liens.
Ville boueuse, au passé traumatisant, des hommes et des femmes ont accompli l'impossible. Ils ont rendu cette ville glorieuse.
Nous avons alors établi des décrets. Des points de passages commerciaux. Et notre union, n'a jamais été aussi rayonnante, si ce n'est, qu'aujourd'hui, elle a été bafouée par des mensonges qui ne peuvent être laissés impunis.
»
Courte pause tandis qu'il opine de la tête, son regard basculant le long de l'auditoire de façon presque dramatique pour l'annonce qui va suivre. La main du président se lève de façon brusque, tandis que sa voix se hausse fortement.
- « Tout comme vous, aujourd'hui, j'ai été abasourdie de ces nouvelles.
Les cristaux de Mirefield, jalousement gardés et prisés par ceux qu'on appelle le trio doré, ont été cachés des médias puis enterrés pendant qu'eux, s'amusait à les expérimenter pour des raisons méconnues, alors que d'innombrables vies sont mortes de maladie grave, que beaucoup se cassent le dos au travail, et que des pays n'ont pas accès à des rations d'eau et de vivres suffisants.
Car oui, ces cristaux ne sont pas simplement des pierres précieuses.
Elles sont les sources d'énergies de demain, le monde de demain, et le futur.
Ces cristaux sont capables d'alimenter, pendant des jours, des mois, des appareils automatisés qui remplaceront les emplois difficiles.
Demain, nous pourrions voler dans les airs.
Demain, nous pourrions éradiquer les maladies.
Demain, nous pourrions créer des machines capables de réduire, voire de nullifier la pénibilité des travaux. Capable d'alimenter, de remplacer le gaz et le charbon.
Demain, nous pourrions faire de l'humanité quelque chose de grandiose. »
Le public commence déjà à s'affoler, à se demander où sont les preuves. Les accusations sont, en tout cas, très grave. Le président frappe alors le poing sur le pupitre en bois.
- « Je demande alors au trio doré. A Riwan Argard. A Constantine Sherby. Ainsi qu'à Cherry Wilson. De s'expliquer, médiatiquement, et de nous dire pourquoi ceci a été gardé secrètement. Et de nous fournir, en retour, les cristaux qu'ils ont gardés précieusement.
Je possède toutes les informations capables de les inculper. De prouver qu'ils ont détenus, jalousement, ces travaux, et sont peut-être responsables d'un coup d'État en essayant de renverser les nations par eux-mêmes.
Mais j'ose espérer qu'ils seront se montrer rationnel, et qu'ils s'excuseront à nous, peuple de Mirebellum. Mais aussi aux habitants de Valmar, de Skreviska, de Gracie Ames, de M'Bierra, Emeraldia ainsi que même High Court. »
Des hommes viennent alors amener, en direction du président, une boite. Boite qu'il vient placer face à lui, replaçant alors les lunettes. Toussant alors de force en direction d'un poing fermé, il prends une légère inspiration, ainsi qu'un marteau plus petit qu'à l'accoutumée.
Alors qu'il ouvre celle-ci avec les voix qui se taisent peu à peu, c'est alors... Qu'un cristal est révélé. A la taille, très légère, certes, mais le seul que le président semble avoir parmi sa collection. A côté, on y voit ce qui semble être une très faible source de lumière, éteinte.
Marteau entre les mains, il vient alors donner un coup, très léger, en direction de celui-ci. Des étincelles commencent alors à en jaillir, sous l'effet de la foule qui n'en croit alors pas leurs yeux. Celui-ci répète le geste légèrement de plus en plus fort, toutefois avec une force toujours légère. Si ce n'est que, lors du dernier choc, bien que contenu, une sorte de secousse se sent alors pour les personnes de devants, et les maires et personnes à l'arrière. La lumière précédente se mit alors à s'allumer, sous les yeux ébahit de la population ne pouvant expliquer ce phénomène. L'énergie due au choc parais s'être transmis au petit gadget qui, aussi petit soit-il, venait de prouver quelque chose au monde entier.
C'est alors que le président reprends, glissant doucement le marteau à terre avant de refermer la boîte.
Suite à quoi, tandis que la population s'interroge, le président termine enfin son élocution.
- « Voyez ce qu'ils nous ont caché. Regardez ce que les protecteurs de notre nation leur ont dérobé.
Et ceci n'est que l'une des preuves que je possède, face à eux.
Et si nous n'avons pas de réponses face à nos revendications, des interdictions face à cette ville pourrait être mises en place.
Cependant, j'ose espérer qu'ils seront capables de nous donner des explications raisonnables quant à leurs silences. Et qu'ensembles, nous marcherons vers le droit chemin !
Vive Mirebellum ! »
Le discours prit alors fin, entremêlé entre applaudissements, questionnements, et des réactions qui ont fuités au travers du monde entier de Tereanor.