L’histoire de Gracie Ames
On raconte qu'il y a de cela des siècles, l'intervention d'une force divine venant des cieux aurait donné vie à un lieu triste et fade. Un lieu désertique où seuls les bannis de la société résidaient. Des rejetons d'autres villes, tous rejoignant cette destinée funeste basée sur l'isolation, et le désir de périr pour mettre fin à ses souffrances.
Une femme au teint mat aurait jadis parcouru les terres de celle-ci à la recherche d’une rédemption certaine suite à son bannissement. Exilée de son pays pour ses origines malgré qu’elle ait aidé son prochain, elle marchait donc au sein de cet énorme désert pour survivre. Traversant le peu de bâtisses, en ayant à peine de quoi se sustenter. Les rencontres se faisaient si rares qu'on pouvait les compter sur les doigts d'une main. Bercée de temps à autre par des tempêtes de sables, la pauvre femme se devait de trouver des points de refuge pour survivre face à la chaleur - mais aussi les caprices de Dame Nature.
Tandis que ses vivres et que son eau s'amenuisaient de jour en jour, son espoir s'amincissait toujours davantage. Si bien qu'elle croyait, en plein midi, voir un homme à l'état léthargique adossé contre une pierre. Comme si quelqu'un se moquait d'elle, et lui montrait l'horrible mort qui l'attendait.
Le visage de cet homme était rongé par la fatigue et la chaleur, de la crasse étant visible sur l'ensemble de ses vêtements. Et parce que personne ne lui avait tendu une main, il gisait ainsi seul en étant abandonné à son triste sort.
Prise d’une certaine mélancolie, la femme s'approchait alors de l'homme. Elle mit alors aux lèvres de celui-ci le peu d’eau de sa gourde, avec un maigre pain. L'homme se mit alors à ouvrir les yeux, observant avec stupéfaction le visage de cette femme l'ayant aidé. Après un certain temps, la main de l’homme se serait posée sur le bras de celle-ci, lui énonçant simplement : « Pouvez-vous être celle qui donne à votre prochain malgré votre pauvreté, votre âme est ainsi digne de bâtir et de mener un peuple. »
Suite à cela, l’homme aurait tout bonnement disparu. Cet homme, comparable au tout-puissant, aurait donné l’ensemble de son héritage et pouvoir divin à cette passante pour ce geste si simple - mais puissant. C’est alors qu’elle pouvait sentir une nouvelle force en elle. Le pouvoir d’appeler les cieux pour bâtir d’elle-même et donner vie au sein du désert une forêt somptueuse, ainsi que des prairies et arbres majestueux de sa propre main.
C'est cette histoire, l'héritage de Gracie Ames, humaine devenue entité divine, qui apporte joie et prospérité à la religion de l'amélisme.
La ville de Gracie Ames
La ville de Gracie Ames possède de multiples lieux de cultes et temples dédiés à la religion de l’amélisme. Une grande forêt appelée « Valcancia » berce le côté gauche de la ville. Du côté droit, ce sont plutôt des fermes et le magnifique paysage d’une longue plaine qui est visible. Le temps y est habituellement plutôt chaud, laissant ses habitants avec une peau plus mate.
La ville est régie par le conseil des Astrumélistes (cf « l’amélisme, religion issue de Gracie Ames), qui porte en son sein des Astrumélistes élus par le peuple de Gracie Ames pour mener les décisions de la ville. Certaines lois sont par ailleurs votées avec l’aide des croyants en l’amélisme.
Il existe au centre-ville « Le Temple de Jade », mesurant une superficie estimée à 5 km². Le temple est constitué de pierres précieuses encastrées dans une pierre à l’allure majestueuse, possédant des piliers de support imposants à l’entrée de celui-ci. Une grande porte, mesurant bien 10 mètres de haut et 3 mètres de largeur, permet l’entrée de nombreux partisans en son sein. Deux grandes fenêtres, présentes à chaque côté de la porte d’entrée, font office de symboles vertueux. Ces fenêtres représentent Gracie Ames donnant à son peuple du côté gauche et la floraison de la ville de son côté droit tandis qu’elle lève sa main.
En ce qui concerne les bordures du temple, d’autres vitraux sont présents, montrant plusieurs amélistes qui ont marqué l’histoire. Une fresque se trouve au sein du temple, peinte au niveau du plafond. L’intérieur du temple possède de longs tapis rougeâtres, des tapis que l’on retrouve dans beaucoup de temples et bâtiments religieux de la ville.
La plus imposante statue représente Gracie Ames et se trouve au fond du temple de Jade, montrant ainsi la divinité même de l’amélisme. Elle tient une grande jarre d’eau qu’elle verse pour le peuple qui lui porte allégeance.
Chaque année, durant une semaine, la semaine de la bénédiction a lieu au sein de l’ensemble de la ville. Durant cette semaine, chacun se doit d’aider son prochain, et de participer à des associations et travaux pour autrui. A chaque fin de journée, les adeptes se retrouvent ensemble, pour ainsi festoyer, dire du bien à son prochain, et espérer que Gracie Ames puisse prendre conscience de leurs bonnes actions.
L’amélisme, religion issue de Gracie Ames
Par son histoire, l’amélisme encourage particulièrement à faire preuve de bénévolence, d’aider d’autrui. On appelle les croyants de cette religion les amélistes. Les personnes accompagnant les autres en faisant preuve d’une grande d’empathie se font récompenser au cours de leur vie - ainsi que lors de l’ascension.
L’ascension est un rite qui s’accomplit lors du décès d’un améliste. En fonction de l’aide que celui-ci a apportée au cours de son existence, l’améliste se verra ouvrir, ou non, les portes du Paradis. On raconte que les plus grands cœurs pourraient avoir la chance de faire partie du cercle privé de Gracie Ames lors de leur trépas.
Un améliste qui, pour quelconque raison, ne s’adonne plus à la religion et la quitte, se verra tout simplement refuser l’ascension. Toutefois, aucun châtiment ne sera proclamé sur sa personne.
Lors de leur naissance, les habitants de Gracie Ames se voient régulièrement baptisés, bien que cela ne soit pas obligatoire. Cependant, refuser un baptême peut-être assez mal vu bien que non châtié. Tout adulte a aussi le droit de rejoindre la religion de l’amélisme, peu importe son milieu.
Il n’est pas rare au sein du territoire de Gracie Ames, voire ailleurs dans le monde, de voir des statues représentant le symbole d’un vase d’eau entouré de mets avec différents livres et offrandes, symbolisant le don de soi. Il arrive à des amélistes, lors de célébrations, de donner différents de leurs objets qui ne leur sont plus utiles, ou de la nourriture, à des passants s’attardant devant ces statues.
Il est tout à fait possible de participer à la vie religieuse en tant que prêtre pendant un temps puis de faire une pause pour réaliser ses ambitions. Une pause n’est pas considérée comme un arrêt si l’améliste poursuit ses actions bénévoles et religieuses - puisque la religion souhaite promouvoir l’aspect communautaire.
On appelle les plus grands amélistes, « Astrumélistes », portant un symbole similaire à ceux présents sur les statues au niveau de leur haut. Les Astrumélistes, élus par les croyants, sont des individus ayant accompli parmi les plus grands hauts faits au cours de leur vie, et sont considérés comme ceux rejoignant forcément le cercle privé de Gracie Ames lors de l’ascension.