Mirefield
Lieu central du déroulement du RP, ici seront développés des éléments relatifs à l’histoire de la ville, ses différents quartiers, sa politique et ses personnalités importantes.
Population : Un peu plus de 500 000 habitants.
Maire : Cherry Wilson, depuis près de neuf ans. Populaire, son mandat de sept ans s’est renouvelé en 1665 suite à une victoire électorale aisée.
Histoire
Un terrain vague dont personne ne voulait, abandonné depuis des décennies.
C’est là ce qu’a acheté Alfred Herring en 1277, riche marchand, fils de paysan alors âgé de 34 ans. Ambitieux, à contre-courant des dogmes de pensée dominants, désirant, lui aussi, une terre à son nom à l’image de ses amis nobles, il s’est promis de faire de ce terrain le plus grand, le plus beau et le plus important du continent. Et tous se rendront compte des fruits de ses efforts à la seule lecture du nom de cette cité. Tous sauront que ce monument de la réussite humaine n’était à l’origine qu’un pauvre terrain boueux, le « Mirefield » !
Ainsi fut le rêve de Herring qui, qu’importe les conflits conjugaux, les insomnies, la sueur, la folie, dédia le reste de son existence au développement de cette jeune Mirefield, obsessionnellement.
Il périt en 1291, crise cardiaque. Derrière lui restent une veuve, trois enfants (deux filles et un garçon), un quartier, sept chantiers, onze commerces et soixante-quatorze logements. Que faire ? Laisser au fils Herring la propriété d’un « domaine », lui qui n’était point noble ?
Peut-être aurait-il pu y accéder, oui. Peut-être. Si Alfred n’avait pas été détesté par sa famille durant ses dernières années. Père absent, mari indigne.
« Que son héritage maudit aille se faire foutre. »
- Tom Herring, fils d’Alfred du même nom, 1291.
Ainsi fut élu le premier maire de l’histoire de la ville et, accessoirement, de l’histoire du pays : Joshua Banks. Entrepreneur à l’ambition comparable à Herring, il mena Mirefield vers une voie tout aussi dorée que son prédécesseur, le malsain en moins.
La ville connut une expansion grandiose au fil des décennies, décuplée par l’exploitation exponentielle des ressources environnantes. À partir de 1411, Mirefield commença à gagner, en plus de sa réputation de « ville au travail abondant », celle d’une cité charmante, accessible et accueillante pour les aristocrates. Ce, grâce à Jennifer Nassau, sculptrice et architecte de talent, toute droite sortie des universités de Lexford, qui mit à profit ses capacités pour offrir à la ville des bâtiments et monuments modernes, magnifiques. Une architecture qu’on nommera “nassaunienne”.
Une bien belle ville qu’est Mirefield. Peut-être un peu trop, mh ? C’est ce qu’on commence à se dire dans les couloirs de marbre d’High Court. On préfère que Mirefield reste une terre bien à sa place, une cité industrielle sans prétentions, bonne qu’à miner des pierres et forger les assiettes de leurs sujets.
Mirefield est dans le collimateur et son cas ne s’arrange pas : dans les années 1430, à l’issue des révoltes paysannes, les penseurs pensent, les langues se délient et les oreilles écoutent. Certainement encouragés par le statut « non noble, mais puissant » de Mirefield, des intellectuels font là-bas naître des idées d’égalité et de liberté à travers des livres. On se dit, « Et si ? ». « Et si on pouvait être autant qu’un aristocrate, qu’importe nos origines ? ».
1457, des extrémistes adhèrent à ces idées et créent les premiers regroupements d’ouvriers. Virulents ? Oui, sans filtre. Violents ? Oh, pas encore. Alors à High Court, on attend. « Qu’ils se défoulent », qu’on dit, « Ils travailleront mieux ».
Le temps passe, le temps passe. Jimmy Shorter, chef de l’un de ces regroupements, devient maire en 1479.
En 1481, on annonce le suicide du maire Shorter, toujours décrit comme plein de vie par sa famille. En 1482, Allison Birkin, aristocrate diplômée en sciences politiques dans une école d’High Court, accède au pouvoir.
High Court ne se soucie plus de Mirefield qui devient une bien calme cité, politiquement parlant.
...
1616 : La peste nait à Mirefield et emporte avec elle 36% de la population du pays.
1620 : Fin de l’épidémie. Mirefield est vue comme maudite.
1621-1645 : Déchéance économique de la ville. Trou à rats, développement d’organisations criminelles dans les bas-fonds. La population est pauvre et majoritairement ouvrière. Durant l’hiver, la famine est chose courante ; on jette les cadavres dans le Fleuve Viviane. Mirefield n’est que l’ombre d’elle-même.
1646 : L’avocate Cherry Wilson, l’ingénieur Riwan Argard et le médecin-chimiste Constantine Sherby entament une alliance professionnelle destinée à redresser la ville. Tous trois ambitieux et plein de bonne volonté, ils souhaitent redonner à Mirefield ses lettres d’or par l’association de leurs compétences.
1667 : Suite à des années d’efforts, à l’élection de Madame Wilson en tant que maire, à la création de Grifyce par Monsieur Argard et à l’inauguration des laboratoires pharmaceutiques Sherby, Mirefield a, en théorie, tout pour réussir. En théorie.
Les différentes zones de la ville
Le centre-ville
Là où Alfred Herring a posé son drapeau. À ses débuts, Mirefield n’exploitait aucune ressource. Ce n’était qu’un trou financier, des chantiers prétentieux et c’est ce qui explique qu’ici, au centre-ville, on ne trouve pas de grandes mines ou d’usines. C’est un centre administratif, une zone servant davantage à la gestion de la ville qu’autre chose. Logements et commerces, bien qu’existants, ne sont pas si nombreux et restent chers ; on vise une clientèle gagnant bien sa vie.
On y trouve :
- L’Hôtel de Ville de Mirefield qui est un palais fait d’une pierre qu’on pourrait comparer, dans notre monde, à la pierre d’Euville. Du marbre et de l’or complètent harmonieusement le tableau. Moderne et chic, sa création date du 15ème siècle, alors que Jennifer Nassau dirigeait la rénovation de la ville.
- Le Palais de Justice, plus grand tribunal de la ville.
- Le quartier général de la police de Mirefield, présidé par le Commissaire Velvet. D’autres postes de police, un par “zone” décrite ici, sont répartis dans la ville.
- Des banques, notamment la “Ashford and Rosen”.
- Des bureaux d’avocats.
- Quelques centres de recherche. C’est ici que se trouve le siège des “Laboratoires Sherby”.
- L’Horloge de la Lune, plus grand monument de la ville et symbole de ses prodiges d’innovation.
Les beaux quartiers
Zone plus grande que le centre-ville. C’est élégant, c’est bien entretenu, logements et commerces ouverts aux classes modestes y prolifèrent. S’approcher du centre-ville signifie rencontrer des prix plus élevés.
On y trouve :
- Des hôtels, notamment le Palace “Sweet Anise”, réputé pour servir de lieu d’accueil gratuit aux individus postulant à Grifyce.
- Des bars comme le “Windy Port”, le “Fairy’s Malice”, le “Barrel Roll”.
- Des cafés ou maisons de thé, notamment le “Café des Lumières” ou le “Coeur de Pic”.
- Des restaurants, comme le “Milly’s Dinner”, pour les modestes, et le “Autumn Leaves” pour les aisés.
- Des commerces divers, des boulangeries, des bijouteries…
- La grande Place Victoire où, tous les jeudis et dimanches, un marché ouvre ses portes. C’est aussi, occasionnellement, un lieu de célébration.
- Des écoles privées.
- Le Théâtre de la Marquise.
- L’Opéra Chatterton.
- Des bureaux de presse. Les deux médias les plus importants de la ville sont “Le Couronniste”, influencé par le gouvernement, et “Le Bavard Enchaîné", journal indépendant. Le Bavard Enchaîné ne connaît un succès qu’à Mirefield, protégé par la maire actuelle.
- Le casino “Last Chance”, pas si éloigné que ça des Bas-Fonds. Plutôt luxueux.
- Le Pont des Artistes, le Pont Nassau et le Pont-Nouveau, tous trois passant par-dessus le Fleuve Viviane.
- Des églises amélistes protestantes et orthodoxes. La plus grande et la plus fréquentée étant la Cathédrale Saint-Arundel, où prient les deux branches.
- Le "Scarlet Jazz Club", bar où on peut danser et, si on en a les compétences, chanter.
Les bas-fonds
Zone mal entretenue de Mirefield, majoritairement peuplée de citoyens pauvres et de délinquants. Même si la criminalité y est plus présente, les bas-fonds ne sont pas une zone de non-droit où règne le chaos. S’y aventurer sans danger est tout à fait possible à condition qu’on ne s’amuse pas à exposer sa montre plaquée d’or.
On y trouve :
- Le quartier rose, où nombreuses sont les maisons closes.
- Le quartier 13, présumé comme étant le “territoire de Jenkins”, gangster exubérant connu des médias depuis maintenant presque deux ans.
- Malatown, quartier où les immigrants de l'île de Mala se sont concentrés. Lanternes rouges, ambiance atypique, sa gastronomie (“asiatique”) est appréciée. Un trafic de drogues est organisé de la part d’un gang local.
- Little Court, regroupement des quartiers les plus développés des Bas-Fonds. On y trouve des hospices financés par les Laboratoires Sherby, des petits commerces “légaux” et d’autres sous le manteau, en tous genres. Selon les rumeurs, Little Court serait sous l’influence de mystérieuses personnes et, là, les théories du complot naissent facilement.
- Le quartier bourguin où on retrouve -présumément- la meilleure bière de la ville. Des natifs de l’ancien territoire bourguin y sont nombreux et un gang, en rivalité avec Jenkins, y a une influence importante.
- La prison Crow’s Tower, proche de la zone industrielle. Sa position permet de faciliter le travail forcé de délinquants.
- L'Asile Hemwick, asile psychiatrique récent fondé par le Docteur Hemwick.
- L'Orphelinat Sainte-Viterbe, financé par Constantine Sherby. C'est le plus grand de la ville.
La zone industrielle
Zone la plus reculée et la plus vaste de la ville. Havre des entrepreneurs, des ouvriers et des chercheurs. Son architecture, bien qu’étant moins bling-bling que dans d’autres quartiers, reste élégante. On y trouve de nombreuses rues pavées, des routes pour les carrosses… C’est loin, très loin d’être un simple terrain rustique. La zone industrielle est un centre névralgique pour l’économie de la ville.
On y trouve :
- Des usines en tous genres.
- Des bureaux servant aux entreprises.
- Des mines. Celle nommée “Hollow Edge”, d’abord exploitée pour son filon de cuivre, a cessé son activité à la suite de la découverte de “cristaux noirs” dans l’un de ses tunnels par Peter Arkway, archéologue. Pas plus de détails.
- Le lac “Gentle Saint”, en voie d’être pollué. C’est proche de ce lac qu’on a découvert les premiers filons miniers exploitables, celui d’Hollow Edge compris.
- Des centres de recherche plus développés qu’au centre-ville. On profite de la distance avec les habitations pour se permettre des expériences plus ambitieuses.
- Un port commercial lié au Fleuve Viviane. Des produits de tous horizons transitent par ici.
- Et surtout, on y trouve Grifyce, légèrement à l’écart de la ville, accessible par une route pavée. Un terrain spacieux doté de verdure.
Les personnalités notables du point de vue des médias
Cherry Wilson : Maire de Mirefield, membre du trio doré, diplômée en droit à High Court. Connue pour tenir en basse estime la corruption, elle dédie des nuits blanches à s’occuper des affaires de la ville. Son programme, progressiste et tendant doucement vers le socialisme, ne fait pas l'unanimité chez les aristocrates. Elle est majoritairement appréciée par la ville.
Riwan Argard : Directeur de Grifyce, membre du trio doré, inventeur de génie. Né à l’étranger, à Mirebellum, Riwan est vu comme l’un des plus grands innovateurs en mécanique de notre temps. La création de Grifyce par sa personne fut révolutionnaire ; c’est la première école du pays à ne pas faire payer ses étudiants en proposant une éducation de grande qualité. Vu comme un homme de confiance et d’action.
Constantine Sherby : Directeur des Laboratoires Sherby, membre du trio doré, chimiste de talent. Natif de Mirefield, il est connu que Constantine a vécu la misère et fut, durant sa jeunesse, un moine améliste. Philanthrope, il a gagné la reconnaissance de milliers de citoyens en permettant leurs soins à bas prix. Intellectuel, cultivé, vu comme un homme bon et prêt à soulever des montagnes pour soigner ses patients.
Le trio doré : Célèbres pour leur rôle dans le redressement de Mirefield, les membres du trio étaient vus comme relativement proches à leurs débuts. Le temps a fait son affaire et, depuis plusieurs années, ceux-ci n’apparaissent plus ensemble. Sont-ils seulement toujours un trio ? On en doute. On en doute mais on n’y prête pas tant d’importance.
Commissaire Thomas Velvet, “The Hound” : Réside à Mirefield depuis des décennies. Son histoire n’est pas vraiment publique, on le connaît surtout de par sa réputation d’acharné et de responsable d’une bonne partie des arrestations majeures de la ville. “Lorsqu’il tient une piste, il la creuse, la creuse et ne lâche pas”. D’où son surnom : The Hound.
Johnny Jenkins : Gangster insaisissable ayant atteint la notoriété il y a presque deux ans après le braquage haut en couleur d’une banque en plein centre-ville (on parle d’explosions et de course-poursuite à cheval sur des kilomètres). Les médias le décrivent comme exubérant, charismatique. On suppose parallèlement qu’il est quelqu’un de minutieux. Ses casses restent occasionnels et, depuis son gain de notoriété, ont gagné en furtivité.
Peter Arkway : Archéologue ayant fait la une il y a un peu plus d’un an pour sa découverte de “cristaux noirs”. Depuis, il se terre loin des médias, réfugié à Grifyce en tant que professeur-chercheur. Après une période de “hype”, le sujet des cristaux a disparu des journaux.